10 octobre 2025
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The song about green –  Yao Gan

En allant au festival d’Angoulême en 2024, j’ai pu découvrir la talent des artistes taïwanais. J’ai été très étonnée d’y voir des dessins aux styles très variés et très impressionnants. Je suis d’ailleurs tombée amoureuse de plusieurs planches mais je n’ai malheureusement pas noté les noms des dessinateurs…

Et puis j’ai vu le manga/manhua « The song about green » dans ma librairie habituelle (Totem, le QG). J’ai été très intriguée par la couverture à la fois douce et mélancolique. Le titre m’a tout de suite attiré et j’ai été totalement convaincue en feuilletant quelques pages. Bon sang, quels dessins! Adjugé, vendu, direction la maison. 

Quelques infos

  • Edité chez Sakka
  • Série en 2 tomes – terminée
  • 13,95€ le tome / 27,90€ l’intégrale 

L’histoire

« À Taïwan, Lu et Nanjun se rencontrent au sortir de l'adolescence autour de leur passion commune pour la culture japonaise, de Haruki Murakami aux grandes figures de la pop. Subtile chronique douce-amère d'un premier amour qui vibre entre Taïwan et Tokyo, The Song about Green séduit par sa maturité graphique et sa justesse. » 

« Mes écouteurs avaient beau diffuser mes chansons préférées, c’était comme si je n’entendais rien. »

Composée de deux tomes, cette série est pleine de charme. Nous y suivons Lu, une lycéenne qui n’a pas confiance en elle. Elle s’excuse sans cesse, et ne souhaite déranger personne. Non, ne fuyez-pas! Elle n’est pas naïve ni sotte, il s’agit simplement d’une jeune fille qui n’est pas à l’aise avec la communication et qui fait de son mieux. Fan de musique mais surtout d’écriture, elle est représentée avec énormément de douceur mais également de doutes. On sent que l’adolescence fait son chemin. Nous la rencontrons pile un jour très marquant de sa jeunesse qui aura toujours une emprise sur elle au fil des pages, au fil de sa vie. 

Une fois entrée à l’université, elle souhaite écrire. C’est son souhait le plus cher, ce qui l’anime au quotidien. Elle est très fan de l’auteur japonais Haruki Murakami et admire la poésie qui ressort de ses textes. C’est au détour d’une ballade qu’elle entre dans un café et rencontre Nanjun, un homme un peu plus âgé qu’elle. Musicien, il joue dans un groupe et invite Lu à un concert. C’est le déclic. Lu souhaite être proche de lui, partager des moments de vie avec lui, mais est-ce de l’amour? A cet âge, rien n’est moins sûr. C’est un des points forts de cette oeuvre : la justesse de l’illustration de l’adolescence, de la recherche de soi, plaire, séduire, découvrir. 

Et Nanjun et Lu vont en découvrir des choses! Musique, livres, voyages… Seul-e ou à deux, ils vont avancer et s’épanouir chacun à leur façon. Leur passion commune pour le Japon va nous mener à Tokyo, ville électrique et définitivement pleine de surprises. Beaucoup de références sont faites par rapport à des groupes de musiques qui valent le détour, je vous conseille d’être curieux! Partez à la recherche des titres sur Youtube ou n’importe quelle autre plateforme de streaming. 

Une ode à la musique.

En parlant de streaming, la musique « physique » a une énorme place dans les deux livres. Les vinyles, les CD, farfouiller chez les disquaires et se prêter des albums sont des petits plaisirs remis en avant. Et je vous avoue que ça m’a même convaincu de racheter un lecteur CD – un Walkman Sony, à l’ancienne ouais ouais- pour me replonger dans cet univers. Et quel délice, je suis si heureuse d’avoir sauté le pas! Rien n’égalera le plaisir de cherche le CD que l’on souhaite écouter et de vivre une expérience si différente du Streaming. Je n’ai rien contre les plateformes, j’utilise énormément Apple Music mais parfois, il est bon de revenir aux sources.

Pour en revenir à nos deux protagonistes, j’ai aimé voir l’évolution de leur relation qui n’est ni forcée, ni définie. Les chemins se croisent, s’évitent, se retrouvent, sans pour autant s’arrêter. La fin est un savant mélange entre douceur et amertume, qui n’est pas forcément ce que l’on attendait mais qui prouve qu’un réalisme émotionnel est bien présent tout au long de l’histoire. Et dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Les passions nous animent mais peuvent également nous enchainer. L’amour nous rend vivant mais peut aussi éteindre la flamme en nous. 

« Elle préfère se compliquer la vie plutôt que de déranger les autres. »

Je termine aussi en glissant un petit mot sur l’édition qui est parfaite à mes yeux. Les deux tomes sont épais mais les couvertures souples rendent la lecture agréable. Le papier est de bonne qualité et les finitions sont très belles. 

Je remercie Yao Gan d’avoir créé cette petite pépite qui saura vous pousser à réfléchir, à ralentir, à profiter. 
Un coup de coeur. 

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