par C’est l’histoire d’Ines, une femme qui a dépassé la quarantaine et qui décide de repartir à zéro. Alors elle prend sa petite voiture, quelques affaires et elle roule, roule jusqu’au bout de la terre : le Finistère. C’est ici qu’elle se retrouve dans une bicoque qui a autrefois appartenu à une certaine « Anna », une femme bien mystérieuse.
Cette maison, c’est une histoire de femmes. Ce livre entier est une histoire de femmes.
Ines, c’est vous, c’est moi, c’est nous toutes. La vie n’est pas tendre, et encore moins avec les femmes. Notre éducation qui nous incite à toujours être souriante, pimpante, docile érige petit à petit un plafond de verre que nous n’osons dépasser.
Pourtant, cette mère d’enfants qui ont maintenant quitté la maison a osé. Et quel courage. J’ai ressenti à chaque page le poids de sa culpabilité, de ses doutes, de son besoin d’indépendance tout en craignant la solitude que crée ce nouveau départ. Et chaque rencontre apporte quelque chose, une situation différente, une façon de voir différente. Je les ai toutes aimées. Toutes. Parce qu’elles portent chacune en elle un petit bout de moi ou de vous.
Ce roman a été un coup de coeur et a fait couler des larmes de crocodiles. Nous méritons toutes de nous aimer, d’être aimée que ce soit en amour ou en amitié. Personne ne peut survivre seul. C’est dans l’adversité que nous nous révélons, que nous nous relevons. Et que dire de toutes ces références culturelles, aussi bien littéraires que musicales, qui font la part belle aux artistes féminines.
« Quand tu dis non aux autres, tu dis oui à toi-même ! »
Plus le temps passe et plus les oeuvres d »‘Aurélie Valognes résonnent dans mon coeur. Merci à elle de nous offrir de si beaux moments de vie, même s’ils ne sont pas forcément faciles. Je vous laisse sur un paragraphe qui m’a particulièrement plu…
« Elles n’ont pas peur. Elles sont libres. Elles agissent, sortent du système, cassent les codes, ne sont pas là où on les attend, s’engagent dans des causes plus grandes qu’elles, animées par un feu intérieur qui les dépasse et embrase celles et ceux autour d’elles. Et moi, j’ai envie d’être comme elles. Nous avons toutes fugué. La fugue, c’est une lignée de femmes qui s’envolent. Des petites choses fragiles qui ensemble deviennent des femmes »
Aurélie Valognes
360 pages
Edité chez JC Lattès