La maltraitance infantile est pour moi la pire abomination.
A quel moment un être humain peut-il se dire que blesser un enfant, ce n’est pas dérangeant? Ni mal?
Ce que nous raconte ce livre
Diana, huit ans, a disparu. Ceux qui l'ont approchée dans sa courte vie viennent prendre la parole et dire ce qui s'est noué sous leurs yeux : grand-mère, tante, demi-frère, instituteurs, directrices d'école, médecins, assistantes sociales, gendarmes, procureur... - tous impuissants à empêcher la répétition du pire. Ce choeur de voix, écrit dans une langue dégagée de tout effet de style, est d'une authenticité rare. Un premier roman d'une lecture bouleversante, interrogeant les responsabilités de chacun dans les tragédies de la maltraitance.

Ce court roman d’Alexandre Seurat est une vraie claque. Le livre se découpe en plusieurs parties racontant chacune le point de vue d’un protagoniste : l’institutrice, la directrice, la grand-mère de l’enfant…
Le texte met le doigt sur un point révoltant : la lenteur et la difficulté d’action des services de l’Etat face à une situation désespérée qui nécessite une intervention rapide.
La petite Diana, apparemment très « maladroite » n’est pas comme les autres. Trop bavarde, trop enthousiaste et surtout trop blessée. Chaque jour, l’institutrice va noter de petits détails sur l’enfant : des bleus, des traces sur les cuisses… Nous suivons vraiment de A à Z toute l’histoire de cette gamine, de son arrivée à l’école jusqu’à sa tragique disparition.
Lecture courte mais intense, ce livre aussi adapté en téléfilm m’a énormément touché et m’a fait ouvrir sur les yeux sur la réalité de la prise en charge des enfants battus.
Une lecture choc.
📚 Infos 📚
Alexandre Seurat
Edition Babel – Actes Sud
112 pages
5,90 euro